Préservation de la ressource

après guerre ,à Nantes on les péchait pour faire de l'engrais dans les terrains !!

..;alors que c 'est si bon !!!...le gachis !!!

tu as bien raison, Françoise, as tu déjà gouté l'anguille fumée....un véritable délice

..jamais non !!! je connais pas du tout

Effectivement super bon !

Et l'anguille au Verjus , imbouffable !!!!!

Armeanete a écrit:..jamais non !!! je connais pas du tout

Moi non plus. J'en ai vu chez Fauchon, à Paris quand j'y bossais, mais comme je ne sais pas comment faire, je ne me suis jamais lancé. Pourtant il paraît que c'est délicieux.

La voila mon histoire,
Fin février 87, entraînements d'hiver à Arzal. On est une trentaine de bateaux à passer l'écluse le matin. Régate en baie de Vilaine, avec parcours différents suivant la taille et la jauge des bateaux afin que nous nous retrouvions tous ensemble pour passer l'écluse de 17 h. Journée sans problème sauf que.... en remontant la Vilaine on se trouve confrontés à un courant extrêmement violent, inhabituel. On comprend très vite qu'il y a un lâcher d'eau au niveau du barrage. Les petits bateaux équipés de moteurs hors-bord ne peuvent pas remonter le courant. Pas question de laisser les copains en rade, alors les plus gros bateaux prennent les petits en remorque. Résultat : on arrive à l'écluse à 20 h. La porte amont est fermée, le pont est bien évidemment abaissé. Seule la porte aval est ouverte. La majorité des bateaux rentrent dans l'écluse sauf trois (dont Belzébuth) qui se plantent dans la vase car la marée est basse. Il faut aller chercher l'éclusier qui habite à proximité. Il finit par arriver et fait passer les bateaux. Tous, sauf un qui n'a pas pu se dégager de la vase, moi! Magnanime, l'éclusier laisse la porte aval ouverte pour que je puisse rentrer quand il y aura assez d'eau. Chose faite une heure plus tard. Mes équipiers débarquent, sauf un. Dans l'intervalle, ma femme, prévenue, nous a apporté des duvets car pas question de laisser le bateau seul dans l'écluse. On se glisse dans les duvets, bien au chaud.... et au bout d'un moment on entend des voix sur le quai, puis un bruit de frottement à l'avant, bref, mais récurrent. Je sors de la bannette et là... je vois une bonne vingtaine de gus de part et d'autre de l'écluse en train d'écumer la surface de l'eau avec d'énormes tamis (ils ont deux par deux à les tirer avec un bout) jusqu'à frotter l'étrave du bateau. Vu l'inégalité des forces, on la ferme! Et tout d'un coup, c'est la descente de gendarmerie avec sirène et gyrophares. C'est la débandade chez les bracos qui balancent tout à l'eau et qui décampent. Les gendarmes réussissent à en choper quelques-uns, et le calme revient. Le lendemain matin, mon équipier débarque pour aller chercher des baguettes pour le petit dej. Il revient précipitamment quelques minutes après avec un gros bidon.... rempli aux trois-quarts de civelles.
Bon! Qu'est-ce qu'on fait?
Ben....c'est la seule fois dans ma vie que j'ai mangé des civelles à la louche (ou presque).

mais quelle histoire dis donc !!! ...et puis que d 'émotions , j 'aurai eu très peur avec une vingtaine de gars entrain de gratter autour du bateau moi !!!
...alors !!! c 'était bon ????

Armeanete a écrit:: puis que d 'émotions , j 'aurai eu très peur avec une vingtaine de gars entrain de gratter autour du bateau moi !!!
...alors !!! c 'était bon ????

Tu peux expliciter ta question ?

Armeanete a écrit: mais quelle histoire dis donc !!! ...et  puis que d 'émotions , j 'aurai eu très peur avec une vingtaine de gars entrain de gratter autour du bateau moi !!!
...alors !!! c 'était bon ????

Oh que oui c'était bon. En vinaigrette avec échalotes, ou revenues à la poêle dans du beurre.....
Dire que la première fois que j'ai vu des pains de civelles, je les comparais (beurk) à de grosses oxyures.....

A pleurer

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...oui, c 'est comme si plus personne n 'était aux commandes ou que ce soit .te que chacun roulait pour sa chapelle , lamentable, écoeurant ..la politique du " moi d'abord !!! les autres on s'en fout , après moi le déluge "

Lamentable. Rien ne va plus dans le cerveau, c'est le pognon qui commande et des autorités qui n'ont d"autorités " que le nom. On se sent désarmés et délaissés.

Attention, c'était l'an dernier. Et légal. Le texte est sorti au journal officiel de l'Europe fin janvier. Pareil cette année.

Pour la petite histoire, l'armateur des chalutiers incriminés est le président du comité régional des pêches de Normandie. Ca lui a chauffé les oreilles, les autres pêcheurs criaient au scandale.

Un gros armement de Bretagne Nord? Quelle surprise!

...tu as raison, on est méme plus surpris !

toujours les même, Inter minable !

je ne me promène pas le mètre-ruban à la main quand je vais au supermarché, mais il y avait hier matin des bars de filet-maillant à l'étal dont beaucoup n'atteignaient certes guère les 42!... moi qui croyais que quand c'était fermé, c'était fermé!...

oui, on en voit partout en ce moment , Au Leclerc Lesneven aussi , ils en vendent à l 'étal ...pas maillés 12 euros le kilo ... et les invendus à leur caféteria au menu à 6.50 le filet
Je ne sais pas si je me fais un film, mais je trouve que c 'est de pire en pire !

C'est du bar de chalut.... écrasé. Mais, ils en sont toujours à 36 cm les pros du chalut, sauf erreur de ma part.

38 cette année, au sud du 48è, décision française, avec promesse, ou plutôt projet de passer progressivement à 42.
C'est cette décision qui a empêché l'Europe d'appliquer au sud les mêmes mesures qu'au nord. Malins, les français!
Bons, les plaisanciers, rien à secouer.

Petite annonce des mes potes (vous savez, les 3 de la rapière qui en fait étaient 4) en première page d'Ouest France : bar à 12,90 E.
Je vais chez mon poissonnier : bar à 27,90 E!
Cherchez l'erreur.

Appel des ligneurs à la grande distribution cette semaine !



Messieurs les distributeurs, la survie du bar est entre vos mains !
Le 23 février 2017
Messieurs,
Je me nomme Gwen Pennarun, je suis pêcheur professionnel en Bretagne, ligneur de bar depuis plus de trente ans. Mon activité repose intégralement sur cette espèce, et avec lui, ma famille et mon avenir. Je vous écris ce courrier en
tant que président de l’association des ligneurs de la Pointe de Bretagne et au nom de tous les pêche
urs qui se
reconnaissent dans les valeurs d’une pêche à petite échelle.
Notre métier consiste à capturer le bar à la ligne, exclusivement
. C’est la technique de pêche la plus douce et la plus
écologique.

Elle n’abîme pas les fonds. Elle permet de cibler spécifiquement le poisson recherché. C’est aussi la seule technique qui permet de rejeter à l’eau tous les poissons trop petits, vivants !
Nous pêchons peu mais notre poisson
est d’une qualité exceptionnel
le, et il se vend bien.
Notre devise n’est pas de faire du volume mais de pêcher peu
pour vendre mieux
.
L’association des ligneurs de la Pointe de Bretagne impose à ses adhérents depuis de nombreuses années un repos
biologique entre février et mars. En plu
s de diminuer la pression de pêche sur l’année, ce repos permet
de laisser le poisson se reproduire durant la saison cruciale de la reproduction
.
Malheureusement, c’est durant cette période que le bar est particulièrement vulnérable car il se regroupe pour frayer
et
se laisse capturer en quantités astronomiques par des gros chalutiers ou fileyeurs
. Ces derniers ont littéralement mis à sac les populations de bar en Manche, poussant les ligneurs de la zone à sortir de la pêcherie ou à carrément quitter le métier de pêcheur.
En plus d’être une pratique de pêche intolérable, perturbant le frai du poisson, surexploitant une espèce fragile, le poisson qu’ils mettent ensuite sur le marché est de qualité désastreuse et
est vendu à un prix ridiculement faible, moins de 40% du prix que nous, nous en retirons
. Plus au sud, dans le golfe de Gascogne, nous constatons depuis plusieurs années une diminution très inquiétante de la
ressource de bar. Nos captures de l’année 2016 ont atteint leur plus bas niveau historique
, et nous craignons fortement que la ressource de bar de cette zone
s’effondre
comme
elle l’a fait
en Manche.
Comme tous les
ans à la même période, nous constatons l’avalanche de promotion
s de vos enseignes sur ce bar de mauvaise qualité, issu de techniques de pêche non respectueuses du milieu et de la ressource. En réalisant cela, vous vous rendez complices de la surexploitation de cette espèce si précieuse, qui nous faisait vivre, et par là même, de notre propre disparition.
C’est pourquoi nous en appelons à votre respo
nsabilité et vous demandons de cesser de vendre du bar sauvage en période hivernale.
Je vous prie d’agréer l’expression de nos
cordiales salutations.

Gwen Pennarun