Ange Porteux

Merci Monsieur Porteux

Qui ne connait pas ce grand bonhomme, un Monsieur dans le domaine de la pêche. Je ne manque jamais de le saluer à chaque visite au salon de Nantes. Faire la causette est un vrai moment de bonheur.
Je mets un cop/col de l'article paru dans le Télégramme à l'occasion de son centenaire.
Le lien en bas renvoie sur l’article et surtout sur des vidéos du grenier.  Ce précurseur mérite largement ce détour.

Merci Monsieur Porteux

Ange Porteux est une légende vivante. Inlassable pêcheur, il a consacré sa vie à écumer la côte bretonne, de l'estuaire de la Rance aux Roches de Penmarc'h. Au point de devenir ce personnage inoxydable, qui fête aujourd'hui ses 100 ans. Incroyable petit bonhomme : cent ans aujourd'hui et toujours d'une lucidité qui force le respect. Le regard vif, sans qu'il ait besoin de porter des lunettes, une casquette d'une marine improbable vissée sur la tête, il avance d'un pas assuré - il pratique toujours la marche nordique ! - et déroule, dans sa maison de Penmarc'h, au pied du phare d'Eckmühl, des heures durant, le fil de sa vie. Sous une horloge où les heures sont matérialisées par des hameçons mouchetés, Ange Porteux fait rapidement oublier qu'il porte sur ses épaules le poids de 36.500 journées, la plupart laborieuses, puisque même lorsqu'il s'adonne à sa passion, il passe plus de dix heures à traquer le poisson. Cordonnier tu seras ! Ingénieux mais pas ingénieur, tel se définit Ange Porteux. Il voulait devenir mécanicien. Il sera cordonnier, par la volonté de sa mère. « C'est que, dans les années 30, on n'avait pas le choix ». Pas plus que lorsqu'il se retrouve seul des journées entières à garder les vaches. C'est donc dans la solitude et l'observation de la nature que le jeune Ange Porteux s'essaie à la pêche dans le cours d'eau qui jouxte la pâture. Les articles de pêche étant rares et chers, il doit s'en passer et les confectionner lui-même. Une épingle retournée, du crin de cheval et une tige de bambou font l'affaire. Goujons, vairons et truites remplissent bientôt sa besace. Durant l'Occupation, il pêche des brochets en abondance dans la Vilaine, ce qui lui permet, avec le produit de la vente, de se payer deux belles cannes en bambou de chez Pezon et Michel, le top du top. Après avoir découvert la pêche à la carpe, très vite, il s'attaque au poisson roi, le saumon, encore très présent dans les rivières bretonnes et normandes et il effectue ses premières armes sur la Sée et la Sélune, deux fleuves côtiers qui se jettent dans la baie du Mont-Saint-Michel. À force d'observations, il fait le constat que les appâts sont perfectibles. Il fabrique alors ses propres leurres, les améliorant de sortie en sortie. Saumons et truites améliorent alors son quotidien et surtout celui de son employeur. Sur l'ensemble de sa carrière de pêcheur, Ange estime qu'il a capturé près de 300 saumons. Le plus gros pesait 11 kg... Dès qu'il peut se libérer de son échoppe qu'il tient désormais à Caulnes (22), Ange sillonne les berges des meilleures rivières bretonnes avant de rencontrer M. Taurot, un passionné de la pêche au bar. Il lui faudra un an pour s'y convertir et appréhender les subtilités de la pêche en mer. La bataille de Fort La Latte C'est à Fort La Latte qu'il remporte sa première « grande bataille ». Avec un simple bouchon de champagne, il met au point une « bombette », sorte de lest qui lui permet d'atteindre les couches d'eau inférieures où se postent les bars, alors que les maquereaux, qui foisonnent en surface, font l'ordinaire d'un gendarme, voisin de pêche, médusé par une telle réussite. De Cancale à Erquy, il écume la côte costarmoricaine, tel un prospecteur et affine ses techniques dans le Sud-Finistère lorsqu'il s'installe à Penmarc'h dans les années 90. Peu convaincu par le matériel proposé dans le commerce, il confectionne désormais lui-même ses leurres, en se basant sur ses propres observations. La nage aléatoire du poisson blessé lui fait penser à la promenade d'un chien qui se dandine (connue sous l'appellation « walking the dog »). À la première démonstration, c'est dans un éclat de rire qu'est accueillie sa dernière trouvaille par son complice de pêche. « Il n'aurait pas picolé ton leurre ? ». Il s'appellera donc Picol'Eau. Distribué par la marque Delalande, il trône toujours sur les rayons des magasins de pêche, tout comme la griffe Ange Porteux figure sur les articles des marques Ragot et Sert. Référence incontestée en matière de leurres, il consacre sa vie à les confectionner et les rendre toujours plus attractifs. C'est ce qui lui permet de ferrer les plus gros spécimens : un bar de plus de 7 kg et un score de 69 prises en une journée. Emmaüs de la canne Mais la course au record ne l'intéresse pas. Ce qu'il entend défendre, c'est la préservation de la ressource qui passe, selon lui, par trois mesures essentielles : pas de poisson sous la maille des 42 cm, le respect d'un repos biologique d'au moins un mois et la sanctuarisation des frayères. Autre credo d'Ange Porteux : la réparation de cannes endommagées pour permettre aux jeunes de découvrir la pêche, une démarche qui lui a valu, un temps, le surnom d'Emmaüs de la canne. « Ça évite de les laisser faire des conneries ». Parole de centenaire. 1914. Naissance à Gaël (35), le 17 novembre. Aîné de trois garçons et d'une fille, il est « le premier arrivé et le dernier en vie ». 1924. À 10 ans, il est déjà bon pêcheur mais le matériel ne suit pas. Faute de moyens, il improvise, quitte à chaparder quelques hameçons chez le marchand. 1930. Premier lancer acheté à l'âge de 16 ans, un modèle en bambou noir. 1945. Il parvient à s'offrir la canne de ses rêves. Une Pezon et Michel qu'il a négociée auprès d'un représentant, en contrepartie de quelques services de cordonnerie. 1970-1990. Il devient conseiller technique pour les grandes marques de pêche, notamment pour Ragot, installée pendant longtemps à Loudéac (22), et dont il aide à mettre au point le Big big à l'origine du développement de la pêche du bar au leurre. 1994. Il s'installe à Penmarc'h, au plus près de ses amis et de ses coins de pêche au bar.

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Un beau personnage, merci Roazhoner de ton post,

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J 'avais mis ça dans anniversaire il y a pas longtemps, mais ce Monsieur mérite une page à lui tout seul
Sur ce lien , nous avons fait un résumé et en plus quelques photos à Nantes il y a quelques semaines où tout le monde pouvait discuter avec lui, c'est son plaisir à ce passionné passionnant , il est charmant cet homme là !

Simplicité, disponibilité, deux caractéristiques d'un avant-gardiste.

Sa dernière création:
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Très beau, comment s'appelle t il ????

C'est la mousty. A l'origine, il l'avait appelé "la souris" et par équivalence anglo-saxonne, c'est devenu mouse-ty. Pourquoi? Je n'en sais rien, et pour ce qui est de se le procurer encore moins.
Il voudrait que ce soit commercialisé par Sakura et pour l'instant il n'y a rien.

merci

j étais à son anniversaire en octobre dernier, Ange avait tenu a fêter l événement dans un restaurant, pas bien loin de chez lui.Nous étions une trentaine et je peux vous dire que l ambiance était bien là et Ange n était pas le dernier a jouer au gai luron.
Pour ma part je lui avais trouvé un t shirt avec une pin up assez peu vêtue en train de pécher et se prenant l hameçon dans son mini short bien moulé, au dessus  de la pin up était marqué GARDE LA PECHE  ça l a bien fait rigolé et du coup il l a porté jusqu a la fin du repas. Il l aurait bien gardé un peu plus mais Olga son épouse n a pas jugé  nécessaire qu il le garde pour rentrer a la maison.
Je connais Ange depuis 35 ans je l ai suivi dans ces escapades, cordes sur le dos sur les falaises du cap sizun et je peux vous dire qu il fallait s accrocher, a 70 ans il descendait encore les falaises en rappel pas bien loin de la pointe du van.
Ange c est un gars d une vitalité incroyable, quand il vient en bateau avec moi la demi journée ne lui suffit pas, quand il vient a la peche c est pour la journée juste entre coupée du casse croutte de midi, un sandwich une poire conférence et son fameux chocolat meunier un peu d eau et roule ma poule.
Un sacré bonshommes.

incroyable, tu as beaucoup de chance de le côtoyer d'aussi près !

Bonsoir scolopax29,
Comme beaucoup d'entre nous, merci de passer par la case présentation avant de poster à nouveau.
piranha95

Bonsoir .
Maître Ange : Personnellement , et bon dieu qu'elle expérience ce fut de : rencontrer et de discuter matériel divers ( cannes , leurres dur ou souple etc... ) plusieurs fois , notamment lors du Salon qui se déroulait à Plouarzel de 2007 à 2010 ( salon régional offrant l'avantage de pouvoir discuter librement avec démonstrateurs et exposants ) , toujours disponible et à l'écoute .
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Le " Vénérable " : Papy Fishing fut , aussi , de ses sorties .
Ange :
M'expliquant comment " faire " le réglage de la tête Picol'eau afin que le lançon Z X ( ou autre leurre ) nage de façon sinusoïdale ' correctement ' !
Me mettant sa canne entre les mains sur l'estrade juste histoire que je fasse nager les leurres par moi-même afin que je me rende mieux compte des effets .

Un Sacré Bon Dieu de Grand Bonhomme avec toujours un truc nouveau ou en cours de finalisation dans sa musette .

Merci pour cet article ... et longue vie à MONSIEUR Porteux.